Conception de la vie
10 sept. 2010
Par Namura - --> Thèmes, réflexions - Lien permanent
Je vais vous parlez de ma conception de la Vie au sens du "vivant", du "non-mort" et pas au sens de la vie humaine, la longue trame temporelle sur laquelle nous marchons tous avec plus ou moins d'équilibre.
Pour moi, tout être a le droit de vivre.
Cela vous parait évident ? Oui c'est sûr à première vu ce que je viens d'écrire semble tout à fait normal mais comment expliquez-vous alors qu'il y ai encore la peine de mort dans certains pays et que dans ceux où elle n'est plus appliquée certains la réclament ? A oui la vengeance...les mauvais doivent payer ! Les assassins doivent mourir ! C'est là le juste retour des choses ! Ben voyons...Quelle belle raison ! C'est la loi du Talion que ces gens suivent: Oeil pour oeil, dent pour dent ! Coupez la gorge à un égorgeur ! Brûlez la maison de l'incendiaire ! A quoi cela sert ? A quoi cela mène ? A une pure et simple vengeance sans conséquence bénéfique pour le monde... C'est un moyen d'éliminer les gens dangereux ? D'éviter les récidives ? De faire des exemples ? En êtes-vous certains ? Si l'on prend les Etats-Unis, la peine de mort ne fait pas baisser le moins du monde le nombre de fous là-bas. Bon en même temps on parle des Etats-Unis...
Heum...Avant de faire de l'anti-américanisme alors que je n'ai rien contre les américains (A part le port d'arme, la peine de mort, la guerre dans les pays orientaux soit-disant pacificatrice, la course pour le pétrole, leur alimentation...), parlons de ce dont je voulais parler au départ...
J'aime imaginer que chaque créature vivante (sauf les végétaux allez savoir pourquoi ^^), sont une vie et que chaque vie, quelle qu'elle soit, mérite de rester sur terre. J'imagine toujours que, lorsqu'on tue quelqu'un, même une fourmi, une petite boule de lumière s'envole et s'éteint ou bien que dans le grand vide une de ces boules, qui font office d'étoiles là-bas, disparaît. Ha ben oui je suis bizarre que voulez-vous...C'est pas pour rien que j'éprouve le besoin d'écrire ! Imaginez que je raconte ça à quelqu'un en face ? L'air con ! C'est marrant parce que plus j'observe cette conception que j'ai et plus je la compare à la croyance en des "âmes". C'est vrai que ça y ressemble non ? Seulement pour moi si ce sont des âmes, elles ne sont pas immortelles bien au contraire...
C'est là qu'on se rend compte que les mots ne sont pas du tout aussi efficaces qu'on voudrais le croire: je n'arrive pas à réellement vous exprimer ce que je pense sur ce sujet...
En bref tout ça pour vous dire au final que je suis une écolo, que je ne supporte pas le gaz de ville (rapport ?), et surtout que j'ai horreur du meurtre gratuit ! On ne trucide pas les bestioles, même les moustiques, lorsqu'on peut l'éviter ! Voilà c'était pour vous dire que j'en avait marre des gens qui écrasent les insectes ou les limaces à tout va et coursent les mouches ou les abeilles pour les exterminer...Personnellement, j'ai une horreur folle des sauterelles: est-ce que pour autant quand j'en croise une je demande à quelqu'un de l'écraser ? Qu'est-ce qu'elle m'a fait à part me révulser ? Rien du tout ! Alors on ne doit rien lui faire !
(21 février 2008)
Commentaires
Bonjour Namura,
Je partage avec toi un profond respect de la vie, de la vie en général et de la vie humaine en particulier. La peine de mort est pour moi une hérésie puisque tout être vivant, depuis sa naissance, est condamné à mourir. L'horreur de la peine de mort réside moins pour moi dans la mort elle-même que dans la privation de la liberté de vivre. La peine de mort est l'ultime privation de liberté et elle est d'autant plus injustifiée que ceux qui l'exercent, organisés en société "civilisée", le font sans aucune forme de sentiment humain: ce ne sont ni la souffrance, ni la haine, ni le désir de vengeance qui animent la main du bourreau... c'est l'application de la loi, la loi des hommes, la justice comme on l'appelle de manière fort inopportune, autrement dit le résultat d'un processus éminemment plus rationnel qu'émotionnel. C'est pour cette raison que je vois la peine de mort comme un acte gratuit... car rien ne le justifie, si ce n'est un texte de loi qu'on pourrait facilement abroger. Si vengeance il y a, à mes yeux, c'est de toutes celles qui existent la plus froide et la plus désincarnée qui soit. La plus mécanique. L'existence de la peine de mort démontre à mon sens la capacité des sociétés humaines à fonctionner comme des machines sans âme.
Maintenant, au-delà du respect de la vie, je ne vais pas jusqu'à déifier la nature. Je pense qu'on peut la respecter sans l'idolâtrer. De plus, la nature n'est pas forcément l'amie de l'homme... on l'a encore vu au Japon dernièrement. Je pense toujours au personnage de Tom Bombadil dans ces cas-là. On en parle peu quand on évoque le Seigneur des Anneaux mais c'est le seul être vivant sur lequel l'Anneau de Sauron n'avait aucune influence. J'ai toujours pensé que Tolkien avait voulu montrer que l'esprit de la nature, incarné dans ce personnage, était indifférent au mal. Cela étant, il devait logiquement être insensible au bien, donc ignorant de la différence existant entre bien et mal. L'innocence primordiale, celle qui est décrite dans la Bible à propos d'Adame et Eve dans le jardin d'Eden. Dans nos confortables sociétés occidentales, on a un peu oublié le pouvoir de prédation de la nature... on se préoccupe du bien-être des animaux, par exemple des poulets élevés en batterie, et on ignore que ces mêmes poulets, livrés à eux-mêmes sont capables de cannibalisme.
Avec les animaux, je pense que le principe de territorialité doit s'appliquer: dans une certaine sphère, il y en a qui ne doivent pas être admis. Par exemple, je n'ai pas de pitié pour les insectes qui envahissent ma maison, surtout ceux qui sont nuisibles ou vecteurs de maladies (moustiques, mouches, rats, cafards, araignées...) mais je mets aussi tout en œuvre pour qu'ils ne colonisent pas mon lieu de vie. Par contre, dans la nature, c'est le contraire.
Finalement, si je pense que l'homme fait preuve d'un orgueil insensé dans sa quête de domination de la nature, je pense également qu'une soumission servile à celle-ci ne nous grandit pas. Je crois que ce qui caractérise le mieux l'être humain, et qui le différencie de l'animal, c'est sa capacité à être excessif malheureusement. C'est pour ça que j'aime bien les Vanités... elles nous rappellent à quel point certains de nos désirs peuvent être vains, particulièrement pour tout ce qui concernent les choses matérielles dont nous finissons toujours dépossédés, que ce soit dans la vie ou dans la mort...
TheudrickBonjour Theudrick!
Tout d'abord, merci de me donner ton avis, les commentaires intelligents, réfléchis et construits se font rares de nos jours et il est réellement agréable de pouvoir avoir un vrai dialogue avec quelqu'un sur un sujet tel que celui-ci.
Je suis heureuse de constater que nous avons la même horreur de la peine de mort. Comme tu le dis si bien: "L'existence de la peine de mort démontre [...] la capacité des sociétés humaines à fonctionner comme des machines sans âme." Je pense que c'est exactement cela et je considère surtout que la justice et la loi ne doivent pas fonctionner comme un système mécanique en se permettant ainsi de décider de la vie ou de la mort. La loi est un concept, une institution, elle doit rendre une autre image que cela.
Après, pour ce qui est de la conception de la vie, cet article date du 21 février 2008 et je t'avoue que je me suis bien fait rire en le relisant! Je l'ai certainement écrit après un coup de colère, comme très souvent, et je le trouve déconstruit, plus tellement d'actualité et surtout relativement mauvais pour exprimer mes pensées.
Aussi vais-je donc ouvrir une nouvelle section dans mon blog pour mettre à jour mes articles à thème.
Je vais réécrire celui-ci pour mieux recadrer mes idées et réflexions car, par exemple, je suis loin d'idolâtrer la nature et de m'y soumettre totalement. Je suis très loin d'être une baba cool qui veut revenir à un état primitif dans les prairies et les sous bois à élever des moutons pour survivre! Car, même si je respecte la nature, je conçois parfaitement que l'homme à besoin de s'y asseoir pour vivre, on ne peut pas garder chaque brin d'herbe de la Terre intacte, c'est un fait, même une fourmilière retourne les cailloux et modifie le paysage, même si ce n'est qu'à petite échelle.
Pour ce qui est de la violence sur les animaux, je suis totalement contre: jamais on ne doit faire souffrir inutilement (d'ailleurs faire souffrir peut-il être utile en soi? Je ne le pense pas.) Aussi je suis contre les meurtres gratuits, du plus grand au plus petit, du raton laveur à la tête explosée sur un rocher pour sa fourrure, au poulet que l'on réduit à un objet sans vie, en passant par le requin qui agonise l'aileron coupé, jusqu'à l'abeille que l'on écrase alors qu'elle s'est juste contentée de passer! Depuis l'araignée qui dort sur le mur de l'arrêt de bus, au chat du voisin qui réduit à néant nos plate bandes, je pense qu'il faut savoir retenir sa main et avoir un respect autre de la nature.
Quand au cannibalisme des poulets, cela ne justifie en rien notre façon de les utiliser comme vulgaire matériaux bruts que l'on écrase, malaxe, transbahute et réduit à l'état d'objet inerte. On peut les élever sans les torturer, on peut les tuer sans les faire souffrir. D'ailleurs, la qualité de la viande, ultra stressée, est bien médiocre au résultat. Et si l'on pouvait la comparer réellement à l'ancien poulet élevé en basse cours, je pense que beaucoup seraient surpris. Ce n'est pas parce qu'un animal agit de manière bestiale dans la nature avec ses semblables qu'il faut se permettre de faire de même: sinon le monde ne serait qu'une véritable jungle en délire. L'amour resterait sexe, la nourriture resterait survie, le sommeil resterait danger, le territoire resterait urine contre un arbre...(c'est déjà bien assez le bazars comme ça pour en ajouter).
Par contre, je suis bien d'accord sur le fait que, si l'on se sent agressé dans notre habitat, (je parle uniquement de l'intérieur de la maison et pas de notre jardin qui ne justifiera jamais un coup de fourche dans un chat), l'on ai le droit de se défendre. Cependant, si l'on peut se contenter de mettre l'animal dehors, pourquoi s'acharner à le trucider?
Il y a des nuisibles parmi les insectes qui entrent chez nous et, en effet, il faut savoir s'en défendre (mouches, moustique, taon, cafards...). Ceux-là, difficile de ne pas les éliminer puisqu'ils reviendraient d'office à l'intérieur pour nous filer des maladie ou nous agresser physiquement. Mais d'autres insectes, comme les chrysopes, coccinelles ou les papillons de nuit ne sont pas à détruire: ils cherchent juste de la chaleur, ou alors ils se sont égarés. D'autres, comme les scarabées, sauterelles ou encore les araignées que tu cites, ne sont pas des nuisibles, au contraire ils sont prédateurs justement des mouches et moustiques. Évidemment, ils sont souvent moches, velus, sautants, rampants, cri-crissants...ils font peur et on est tenté de les éliminer. Quand j'étais plus jeune, je les pourchassais avec mes chaussons mais maintenant, (sauf si on est dans un pays où les araignées sont très dangereuses XD), j'ai passé le cap de la crainte inutile et du meurtre inutile: je les attrape avec une feuille de papier et je les mets dehors.
Pour ce qui est du rat, c'est plus compliqué car plus gros et c'est surtout un mammifère. En ville, ils sont clairement nuisibles et sales, c'est certain qu'il ne faut pas les avoir chez soit! Il faut donc éviter de leur laisser l'opportunité de pénétrer dans notre intérieur, mais de là à les tuer, il y a une marge! (sauf évidemment dans les cas d'une invasion due au nombre des bestioles)
En soit, un animal (insectes ou rats) ne comprend pas qu'il est entré sur le territoire de l'homme, surtout quand l'homme a envahit tout l'espace naturel de ce dernier. Un rat des villes vit chez l'homme et est nourrit par lui, qu'il soit dehors ou dedans, dans les poubelles, les égouts, la rue ou les cloisons, pour lui la différence est minime, tout est construction humaine depuis la rue pavée à l'escalier de l'entrée, alors que pour nous, cette différence de milieu fait tout.
Peut-on réellement en vouloir à l'animal de venir jusque chez nous chercher sa nourriture alors qu'on lui met dehors sous le nez en continue?
[D'ailleurs cela me fait penser à Ratatouille, le dessin animé de Pixar: il colle plutôt bien à ce dont nous sommes en train de parler]
Les frontières sont difficiles mais elles sont à délimiter et à considérer entre la vie et la mort d'autrui. Peut-on donner la mort à un fautif, comme à un moustique qui nous a piqué? Peut-on juger l'homme ou l'animal assez nuisible pour l'annihiler? Où sont nos droits? Où sont les limites? Le moustique une fois mis dehors reviendra piquer, l'homme relâché récidivera peut être aussi...Mais le moustique, parce que "c'est un animal", doit-il mériter plus la mort que l'homme? On me dira "mais arrête donc un peu ton délire, tu compares un pauvre insecte à un être humain, un être inconscient à un être pensant!".
Peut être, mais pour moi, l'homme n'est qu'un animal et il se prend justement pour autre chose, pour supérieur par sa pensée, alors qu'il agit de la même manière voire pire, ce qui est bien déplorable...
Je pense qu'il faut faire attention, ne pas courir après la mort d'autrui. Il faut choisir, délimiter le nuisible réel du nuisible apparent, il faut différencier l'animal juste effrayant à l'animal dangereux.
Quand je vois les gens qui courent après les abeilles pour les tuer, alors qu'elle ne font que passer, butiner et tourner en rond dans la maison parce qu'elles sont perdues, je trouve cela déplorable lorsque l'on pense qu'elles sont de moins en moins nombreuses alors qu'elles fertilisent nos fleurs et nos arbres fruitiers, en plus de nous donner du miel. Ce que les gens imaginent, c'est qu'elles vont absolument chercher à nous piquer et beaucoup se disent que l'on peut en mourir. C'est sûr, c'est dangereux pour les allergiques! Mais beaucoup de gens ne savent pas que les abeilles n'ont qu'un seul dard, lequel s'arrache avec une partie de l'abdomen lorsqu'elles piquent, ce qui les amène à mourir derrière. Aussi elles ne piquent qu'en dernier recours, si on les embête où si on les coince malencontreusement.
Ainsi il faut aussi différencier les abeilles des guêpes qui, elles, attaquent beaucoup plus facilement s'il y a de l'agitation autours.
La peur résulte de l'ignorance et l'ignorance conduit aux actes insensés.
Je ne veux pas utiliser de grands mots mais le racisme, la rage et l'envie de ruiner les gens de couleurs différentes, découle de l'ignorance et de la peur. On sait où cela a conduit beaucoup de gens.
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En tous cas, ta référence à notre cher Tom Bombadil m'a faite sourire: je trouve en effet que ta réflexion autour de sa neutralité, le plaçant hors du bien et du mal, est juste. Notre bon Tolkien nous a créé-là un personnage bien plus profond que ce que l'on pourrait imaginer.
Sur ce, j'espère que tu repasseras un jours voir mes articles réécrits. Il faut vraiment que tu fasses attention aux dates car celles de publications sont bien différentes de celles d'écriture. Mes articles sont vieux et souvent ma pensée à bien évoluée depuis.
Aujourd'hui, par exemple, si l'on reste sur cet article, j'ai depuis longtemps quitté la conception des âmes.
Natalya Himura
Natalya HimuraHé bien, je vois que je ne suis pas seul à aimer les textes d'une certaine ampleur. Parfois il faut bien ça pour exprimer de manière compréhensible une partie au moins de sa pensée.
Je me suis souvent interrogé sur l'opportunité de donner la mort. Dans le Seigneur des Anneaux (encore), il y a cette célèbre phrase de Gandalf à propos de la vie et de la mort par laquelle il exprime qu'on ne doit jamais être prompt à la donner car on ne peut en aucun cas revenir sur ce qui a été fait. Il m'arrive également de sauver l'un ou l'autre insecte qui s'est aventuré dans mon antre tout simplement parce que je sais qu'il est inoffensif. C'est le cas par exemple des coccinelles. Mais les généralités n'excluent pas les situations d'exception: les coccinelles chinoises sont une espèce particulièrement envahissante et je me suis retrouvé aux prises avec de véritables nids, infesté de partout... et là il a bien fallu que je réagisse de manière radicale... Je crois qu'il existe, comme dans beaucoup de problèmes éthiques, des degrés, des niveaux de tolérance, des situations où aucune décision n'est vraiment bonne à prendre. Je ne pourrais pas empêcher quelqu'un qui est gravement allergique de tuer une guêpe dans un endroit confiné par exemple. C'est pour cette raison que j'ai insisté sur le fait que je trouve que dans une certaine mesure, on doit se protéger de la nature. Peut-être n'as-tu jamais été mordue par une grosse tégénaire? Même si les dégâts ne sont pas importants, c'est impressionnant de voir la nécrose des tissus autour de la morsure. J'imagine une infection qui s'installe, et hop, l'insecte, tellement utile à l'homme en tant que prédateur, devient un nuisible. C'est en cela que je classe les choses comme nuisibles ou pas: en fonction des circonstances et de mon expérience particulière.
Pour le cannibalisme chez les poulets... loin de moi l'idée d'utiliser ce prétexte pour faire souffrir des animaux. J'ai horreur de ça. Non, ce que je voulais dire c'est que parfois, on prend des mesures envers les animaux pour les protéger d'eux-mêmes et ces moyens sont vus comme de la cruauté alors que ce sont des mesures conservatrices. Pour tout te dire, je préfère largement voir les poulets en prairie qu'en batterie mais je les ai vus plus souvent s'entre-dévorer là que dans leur cage (mon père a pratiqué les deux types d'élevage, j'en sais quelque chose). Bien sûr, on ne peut justifier un crime par un crime. Par contre, on peut, je crois, justifier ou expliquer certains comportement, criminels aux yeux de la loi ou immoraux, par la souffrance. Le suicide, l'euthanasie et même le meurtre trouvent selon moi une explication potentielle dans la douleur. Là, il n'est plus question de gratuité. Je crois que quand on commet certains actes, il faut s'attendre à des réactions en retour d'une violence au moins égale à celle qui a été exercée. Je pense que tous les dictateurs devraient s'attendre à "mal finir" un jour ou l'autre. Sans vouloir une seconde justifier le crime ou le meurtre, il est des situations où le phénomène s'explique que ce soit par la colère, la souffrance ou le désir de survie (comme en cas de conflit armé p.e.). Retirer la vie à un être vivant reste un acte soumis au jugement moral, comme tous nos actes. Comme dit Goldman dans sa chanson, il faut espérer n'avoir jamais à être confronté à ce choix de vie ou de mort.
Finalement, je crois qu'on doit faire tout ce qui est en notre pouvoir, pour ne jamais être mis en situation d'avoir à faire ce choix. Moi, j'attends que l'humanité évolue dans ce sens mais depuis que je m'intéresse à son histoire, je constate que le progrès technologique est toujours en avance sur le progrès moral ou spirituel... c'est à désespérer de l'Homme.
Mais doit-on espérer quoi que ce soit de l'Homme? Avant tout, je crois que c'est à cette question qu'il faudrait tenter de répondre. Si l'on en croit J.R.R.T., on le devrait puisqu'est venu l'âge des hommes. Mais pourtant, quel vertige au bord de l'abîme!!
P.S.: J'adore Ratatouille (c'est le surnom qu'on a donné à mon frère depuis qu'il se passionne pour la cuisine)...
P.S.: Tu es inscrite dans quel type de cursus à l'université? Tu vas me dire que la lecture approfondie de ton blog me l'apprendrais mais... disons... que j'ai beaucoup d'autres lectures en cours (ou en retard) ^^p
TheudrickHello! Ravie de voir que tu as pu voir que je t'avais répondu, j'ai tenté de chercher sur ton blog un moyen de t'envoyer un mail mais comme ici sur le mien, on évite de mettre nos adresses en ligne, c'est normal!
Je pense que nos conceptions sont semblables mais que nous les exprimons simplement un peu différemment. Je suis parfaitement d'accord avec toi sur le fait que la nature et notre propre survie-confort nécessitent parfois de devoir éliminer les insectes et autres (l'exemple des coccinelles chinoises est tout à fait ce qu'il faut pour illustrer cette idée). Loin de moi l'idée que les animaux sont intouchables, tout comme l'homme, et loin de moi aussi la conception d'un homme qui peut toujours porter un jugement équitable s'il réfléchit, malgré la morale et autres choses en jeux.
Pour ce qui est de la mort humaine, la justice ne doit pas intervenir: la loi est un concept qui doit rester net. Par contre, la vengeance personnelle ou le besoin de se défendre peut justifier chez un individu son acte (dans la psychologie qui lui est propre), l'acte doit cependant rester criminel aux yeux de la loi. Je suis donc d'accord avec toi sur ces points-là. Tout comme l'euthanasie ou le suicide. Et je pense aussi que certains hommes sont appelés à "mal finir". ^^
Pour ce qui est de la nature de l'homme, je pense qu'il est irrécupérable tout simplement parce qu'il n'a rien perdu à "récupérer". Nous sommes des animaux, des bêtes pensantes mais néanmoins des bêtes qui vivons, survivons avec des principes fondamentaux communs à toute vie qui nous poussent à la reproduction, la violence, la domination territoriale, la propriété (nourriture...etc) et donc aussi parfois au meurtre. La jungle humaine est semblable à la jungle animale, on lui a juste donné une coloration et on s'imagine que notre société est différente que celle des abeilles ou des fourmis...ce que je trouve faux. En soi l'homme n'est pas plus évolué, il est juste capable de créer grâce à sa capacité de dialoguer et ainsi d'avancer en s'associant aux autres: l'intelligence de l'homme est bien relative...
Mais si l'on part dans d'autres dissertations sur la nature de l'homme, conflit plusieurs fois centenaire, je pense que nous n'avons pas fini! ^^
D'autant que je suis très pessimiste sur l'homme! Pour moi l'abîme est vraiment trop profond! XD
Pour ce qui est de mon cursus, je suis en Lettres Modernes, j'envisage éventuellement de devenir prof de français/littérature, ou d'aller dans les archives, métiers du livres...je ne suis pas encore certaine.
En tous cas, c'est agréable de discuter longuement sur ce type de sujet avec toi, non pas juste pour le fait que nos visions se rejoignent, mais bien parce que tu manies bien la plume et que l'on perçoit une réflexion intense chez toi.
Je serai ravie de discuter avec toi sur d'autres sujet ou encore celui-ci, de partager avec toi d'autres centres d'intérêts, lorsque le temps nous le permettra parfois, aussi je te laisse ici mon adresse msn (que j'enlèverai dans la semaine).
Sur ce, je dois aller réviser le mythe arthurien pour demain! A bientôt!
Natalya HimuraBonjour Natalya,
Je ne vais pas embrayer sur la nature de l'homme ici, il y aurait trop à dire en effet. Par contre, pessimiste, je le suis aussi, en tous cas pour ce qui concerne l'avenir de l'Humanité. Des théories de l'évolution, on retient uniquement les changements en termes de progrès... mais rien n'empêche les régressions et il est parfaitement possible que l'être humain retourne un jour à son état de "singe savant". Depuis que la paléoanthropologie postule que "le singe descend de l'homme" (et plus le contraire), l'hypothèse de la régression est moins farfelue... et moi je verrais bien l'Humanité disparaître par le biais de la déshumanisation. Vive la planète des singes ^^p
J'ai noté ton adresse MSN, tu peux l'effacer dès maintenant.
A bientôt.
TheudrickI ran across can
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