Poème cri du coeur au sujet des insectes et des petites bêtes anéanties par les pas de l'homme. Réflexion sur la solitude, l'envie d'inconscience et le besoin de paix intérieure, cet article est décalé et étrange car ma pensée l'était aussi au moment où je l'ai écrit. Mais comme je veux être transparente, je ne rejette aucun de mes écrits et je souhaite faire partager tout mes coups de tête.

Je ne m'attendrai jamais à ce que quelqu'un comprenne le fond de ma pensée dans ce poème maladroit, il y a trop de brouillard pour que l'on y trouve réellement les solution aux phrases alambiquées, mais rien de grave, rien de dangereux y dort malgré ce que l'on pourrait en déduire...

Je vous laisse tenter de déchiffrer ce que mon âme a laissé sur le papier...une énigme du soir, une énigme du coeur...
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La mort côtoie la vie
La vie côtoie la mort
Je le vois ce jour-ci
Et demain et encore

Soupir d'aujourd'hui, silence de demain,
Belle flamme vacillante, lumière sphérique,
Cyclone de la nuit, prestance du matin,
Pauvre âme chancelante, ère dramatique...

Comme je vous envie, éternels moucherons,
Myriade pétillante aux ailes de sucre,
De fondre dans l'ombre, épargnés du mouron,
Sans soucis aucun, sans stupre, sans lucre

Sans soucis aucun de badinage futiles
Sans rage, sans amour, sentiments débiles,
Sans devoir, sans jugement, sans viles idées
Sans soucis aucun de cette vérité

Inconscientes consciences, belle inconscience,
Moustiques qui virevoltent par dessus la boue
Et tranquillement nous volez notre essence
Je voudrais, comme vous, voler par dessus tout

Écrasés par le pied, détruits par la main
Oubliés si vite, petits corps démolis
Perdus à jamais, effacés comme un rien
Passants des airs, beaux pilotes, anéantis

Comme je l'envie, cette éphémère survie!
Comme j'aimerai planer et vite m'éteindre
A votre image, délaissée et repoussée,
Pour partir ailleurs, vivre une autre vie...

Papillons aux ailes déchirées par la rue
Volatiles aux ventres ouverts par la route
Fourmis aux gentils corps noyés par la flaque
Je vous plains vraiment et je vous regrette

Car je ne peux vous soustraire à ma vue
Je vous observe et me remets en doute
Cela me donne une gigantesque claque
Qui me montre la douleur et m'y jette

Hélas pourtant, oui, je vous envie toujours
Parce que vous ne connaissez pas l'amour
Et vous profitez enfin de la vraie paix
Celle qui endort, qui soumet et nous effraie

Mais surtout, cette chance qui est vôtre
Réside dans l'inconscience de l'autre
Magnifique bénéfice, cruel sortilège
Qui vous délaisse et pourtant nous assiège

Quelle injustice d'avoir tant de pouvoir
Et d'en faire uniquement notre devoir
Tout en souffrant des stupides passions
Et des aléas « nécessaires » à ce don

Ô morts de mère Nature je vous pleure
Ma tristesse se décuple avec les heures
Je voudrais tellement vous donner ma vie
Plutôt que de vous trouver sur le parvis

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Misérable impression d'impuissance
Paradoxe de l'horrible conscience
J'abandonne ici mes espoirs tendres
J'ai juste le sentiment de me vendre

Même si je n'ai pas d'aile transparente
Me voilà qui fond dans l'abysse latente
De te voir m'oublier et me délaisser
Sans vergogne aucune m'abandonner

Toi qui me promettais de m'avoir le monde
Toi qui me voulais si forte et féconde
Tu bâtis déjà ton avenir solitaire
Tu vis sans moi et ne me fera pas mère

Assassin muet, tu voudrais omettre
Et par d'égoïstes calculs t'éloigner
Pour mieux t'amuser, enfant-maître,
Et me regarder en second métier

Superbes mensonges de dissimulation
Tu te perds dans tes belles ambitions
Tu fais parti de ceux qui éradiquent
Tout ces merveilleux moustiques

Reste seul, mais ne me néglige pas
Je voudrais déjà être si loin de toi
Après tout ces efforts me voir inutile
C'est comme être dans un désert, sur une île.

Je suis fatiguée d'essayer de parler
Fatiguée que tu recommences à chaque fois
Étouffée de chagrin par ta malhonnêteté
Épuisée de m'accrocher au couple pour toi

Mots complètement stériles et vains
Meurent dans ma bouche qui doucement s'éteint
Tu n'as cure de ma souffrance et de mon coeur
Tu n'as fait que multiplier mes pleurs

Insultes perverses, désintérêt total
Tu me désespère et me rends pâle
Incapable de beauté et indolent
Tu me ruines et me réduit à néant

Une fois de plus tu m'humilies
C'est une fois de trop cette fois-ci
Conscience inconsciente, je t'abandonne
Voilà l'heure maudite de te quitter qui sonne

Adieu naïves intentions, gentillesse: ceci était mon ultime faiblesse.

Ô morts de mère Nature je vous pleure
Ma tristesse se décuple avec les heures
Je voudrais tellement vous donner ma vie
Mais elle est, hélas je le crains, déjà partit.

[17/12/10]